Un décès dû à l'amiante chez les Schmidheiny aussi
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- Mis à jour : 27 juin 2013
ETERNIT
La dynastie d'entrepreneurs doit répondre de morts d'hommes en Italie dans le scandale de l'amiante. La voilà touchée à son tour en sa chair après le décès d'un des siens.
Une règle unit le clan Schmidheiny: chacun, qu'il soit un nouveau venu ou non, doit connaître le groupe à tous les niveaux pour ensuite mieux gravir les échelons au sein du numéro un mondial du ciment, Holcim.
Condamné en procès
Stephan Schmidheiny, ex-propriétaire d'Eternit, n'y a pas coupé dans les années 70 avec un stage dans les usines du groupe au Brésil tandis que son cousin Anton Schrafl passait par une filiale de Holderbank en Afrique du Sud dans les années 60.
Ce dernier est décédé en début de semaine à l'âge de 81 ans, indique le Tages-Anzeiger dans son édition de vendredi. Il était atteint d'un mésothéliome pleural malin dû à une exposition à l'amiante. Cette disparition intervient alors que les juges de la Cour d'appel de Turin viennent de condamner en appel Stephan Schmidheiny à 18 ans de réclusion dans le cadre du procès de l'amiante.
L'amiante était la fibre miracle
L'amiante, après la Seconde Guerre Mondiale, connaît une explosion de la demande car elle est considérée comme une fibre miracle. Il a été beaucoup utilisé dans l'industrie de la construction pour des calorifugeages et autres flocages. Il était aussi incorporé dans des produits en ciment ou dans des liants divers comme des mortiers à base de plâtre, du béton bitumineux ou encore des asphaltes routiers ou d'étanchéité.
Anton Schrafl est revenu d'Afrique du Sud en 1962 avant de poursuivre sa carrière au sein du groupe Holderbank, ancêtre de Holcim. Il fut même nommé membre de la direction, administrateur délégué et vice-président du Conseil d'administration. Outre des mandats politiques -il siégea au Grand Conseil zurichois entre 1968 et 1983 comme membre du PLR-, il fut également président d'honneur de Cemsuisse. (Newsnet)